Ebola au Sénégal : difficile d’être Guinéen à Dakar en cette période

Ebola, c’est cette fièvre hémorragique qui anime les débats aujourd’hui dans un grand nombre de pays plus particulièrement les pays de l’Afrique de l’Ouest. Depuis sa première découverte au Sénégal à la fin du mois d’août, elle ne cesse de hanter la population tel un monstre dont on ne connaît le nom et dont on ignore la position. Il peut frapper à tout moment, n’importe qui et n’importe où. Prendre les transports ou même se rendre à l’hôpital en cette période ne relève plus d’une simple décision, car mieux vaut prévenir que guérir. Sauf qu’avec Ebola, guérir relève d’un miracle actuellement. Tout le monde en est conscient.

A Dakar, c’est l’alerte maximale dans les transports en commun, les banques et autres lieux fréquentés par de nombreux résidents. Dans tout cela, c’est la communauté guinéenne qui est vue du coin de l’œil. Difficile d’être Guinéen à Dakar dans cette période, car : « Le virus a été introduit par un étudiant guinéen qui a fui son pays après y avoir été infecté » nous indique le journal L’Observateur dans son édition du 8 septembre 2014.

A Dialadiang, un des derniers villages avant la frontière entre le Sénégal et la Guinée, ce n’est plus le temps de jouer sur les sentiments : « Nous arrêtons chaque jour des Guinéens pour les refouler à la frontière. Nous ne voulons pas qu’ils introduisent la maladie dans notre pays », affirme un habitant au micro d’un reporter.

Pendant que les relations entre beaucoup de pays se fragilisent de jour en jour par la fermeture des frontières, la marginalisation et l’expulsion des ressortissants, nous nous interrogeons tous sur l’issue de toutes les actions engagées pour barrer le chemin à ce mal qui ne cesse de faire des victimes.